En métro, en train ou en RER, les détenteurs du passe Navigo pourront aller d’un bout à l’autre de l’Ile-de-France le week-end dès le 1er septembre. Une petite révolution.
Visiter le château de Versailles, randonner à Fontainebleau, prendre l’avion à Orly… A compter du 1er septembre, on pourra voyager partout en Ile-de-France le week-end avec son passe Navigo, quel que soit le nombre de zones couvertes par son abonnement, sans payer plus cher.
Ce coup de baguette magique se nomme le dézonage et quelque 2,8 millions de voyageurs en bénéficieront à partir de la rentrée.
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La réforme, très attendue, a été entérinée hier par le conseil d’administration du Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif).
Simone Bigorgne, présidente de la fédération des associations de voyageurs FNAUT, est ravie. « Si les gens sont encouragés à laisser leur voiture au garage, il y aura moins de bouchons sur les routes le dimanche soir, espère-t-elle. Et les familles qui ont des petits moyens pourront enfin partir en week-end dans la région. »
Des hausses de tarifs dès le mois d’août
Par ailleurs, en guise de cadeau de Noël, le Stif réserve une autre fleur à ses abonnés : la mise en place en décembre du « complément de parcours ». Cette autre mesure permettra aux usagers qui voyagent en semaine, hors des limites de leur abonnement, de ne pas avoir à acheter un billet à plein tarif pour leur trajet. A la place, ils ne paieront qu’un complément de prix correspondant aux seuls kilomètres parcourus non compris dans leur forfait.
Mais pour compenser le coût de ces réformes — 41 M€ par an au total —, le Stif doit trouver de nouvelles ressources. Aussi le prix du passe Navigo annuel augmentera-t-il de 2% à partir du 1er août. Celui de la carte de transport journalière Mobilis et du ticket jeunes week-end prendra 7%.
Et qui paiera quand le dézonage du passe Navigo deviendra une réalité non seulement le week-end mais aussi en semaine? Le président de région (PS), Jean-Paul Huchon, a en effet fait la promesse d’un tarif unique des transports franciliens, au prix des zones 1-2, à l’horizon 2013. Mais le financement de cette révolution à 500 M€ reste incertain. « Je fais la tournée des ministères en ce moment sur ce sujet », confiait hier Jean-Paul Huchon. Deux pistes sont déjà à l’étude : le versement d’une taxe sur les poids lourds… et une hausse des impôts pour les entreprises. Selon leur localisation, celles-ci reversent déjà 1,1% à 2,6% de leur masse salariale imposable au Stif. Cette taxe pourrait être « harmonisée » à la hausse, à 2,6%. La région espère en retirer 200 M€ par an.
Sources : Le Parisien